À la veille de 2022, nous souhaitions faire le point sur cette année encore une fois "pas comme les autres". Pour l'occasion, nous avons interviewé Thierry Pouchol, le Directeur Général de la filiale française afin de recueillir ses impressions sur l'année écoulée et les perspectives 2022, pour SICK France comme pour le secteur industriel, qui rencontre plus que jamais de profondes mutations.
Thierry, nous voici bientôt à la fin de l’année 2021, quel bilan faites-vous de l’année 2021 ?
Thierry Pouchol : 2021 nous aura tout d’abord permis de renouer avec le contact réel avec les clients. Pouvoir aller chez nos clients et les rencontrer en personne est, pour tous, un grand plaisir qui nous avait beaucoup manqué. Même si nous sommes aujourd’hui capables de gérer en virtuel tout type de rendez-vous client (test, démo, etc.), nous restons attachés à la proximité, à l’écoute et à l’échange avec nos clients et partenaires. Une qualité relationnelle qui d’ailleurs a su résister ces 18 derniers mois malgré les confinements et les incertitudes. Pour cela, je dis merci à nos équipes et nos clients fidèles !
Ensuite, le plus grand fait marquant de 2021 est sans nul doute le très fort retour positif de l’activité économique. Les entreprises investissent massivement. SICK profite de ce rebond, et ce malgré le manque de disponibilité des matières premières. Toutes les branches d’activité ont été impactées cette année par cette croissance : l’analyse industrielle, le manufacturing et bien sûr la logistique, avec le grand boom de la vente en ligne.
2021 a également conforté la stratégie de SICK de rester leader en matière d’innovation. Mise en place depuis plusieurs années, cette stratégie d’investissements constants en R&D nous maintient dans le top des acteurs du marché en solutions de capteurs. Et nous allons même plus loin avec notre volonté d’être un leader dans la digitalisation des outils de production et l’accompagnement des tous les acteurs industriels dans cette démarche.
Comment cela s’incarne-t-il ?
Thierry Pouchol : Le Salon Global Industrie qui s’est tenu à Lyon en septembre dernier en est le parfait exemple : nous avons pu montrer nos avancées en matière de condition monitoring, d’intelligence artificielle, maintenance prévisionnelle, localisation indoor, services Cloud… Tous ces services digitaux viennent compléter notre offre actuelle de capteurs et nous permettent d’accompagner nos clients de manière flexible : à la fois comme des briques technologiques ou bien comme des approches plus globales.
Et cela a fait vraiment du sens de revenir en 2021 sur ce salon, avec ces messages, après presque 18 mois sans événement.
Et comment voyez-vous 2022 ?
Thierry Pouchol : L’arrivée d’une nouvelle génération au sein de notre comité de direction en Allemagne inscrit SICK dans la volonté de mettre le client au centre de son activité. Dans les faits, cela se traduit par un changement de paradigme : nous ne sommes plus des collaborateurs d’un groupe adressant des marchés locaux, nous sommes avant tout un groupe avec des collaborateurs à travers le monde pour agir au service d’un client. Autrement dit, nous pouvons travailler avec des équipes internationales, pluridisciplinaires, au service d’un même client, quelle que soit sa localisation.
Bien sûr, nous resterons toujours attachés à notre marché local, des plus petites aux plus grandes entreprises industrielles françaises, mais SICK c’est avant tout un état d’esprit, et c’est cela qui guide chacun de nos collaborateurs.
En termes d’activité, le groupe SICK envisage une croissance de +10%. Les indicateurs sont donc bons et encourageants. Nous envisageons une amorce d’amélioration sur le front de la disponibilité des composants électroniques à l’horizon du second trimestre. À ce titre, en France nous espérons que l’industrie automobile pourra bien repartir, car elle subit cette pénurie de plein fouet. Cela est d’autant plus nécessaire car non seulement cette industrie est très importante en France mais car elle doit répondre à la poussée des véhicules électriques et à la transition écologique.
Comment le groupe SICK se positionne-t-il sur la thématique de l’écologie ?
La transition écologique est au cœur des préoccupations du groupe. Déjà parce l’environnement et l’écologie sont dans l’ADN de SICK ; ces valeurs étaient très importantes pour notre fondateur Erwin SICK, qui a d’ailleurs conçu le premier analyseur de gaz en sortie de cheminée. Et deuxièmement parce que nous sommes en train de développer de nouvelles offres pour la captation du carbone et le transport de l’hydrogène. La maîtrise de l’énergie et des ressources aussi font partie des préoccupations du groupe et sont un des piliers de l’industrie 4.0, pour laquelle nous œuvrons à travers de nouvelles solutions de capteurs et de services cloud pour nos clients.
Que souhaitez-vous à nos clients pour 2022 ?
Thierry Pouchol : Je voudrais dire à nos clients de profiter de 2022, de saisir l’opportunité qui nous est donnée de bâtir une industrie française forte. Nous avons le plan de relance, l’Europe, la transition écologique… Le contexte joue en faveur de l’industrie comme il ne l’a pas été depuis des décennies. Tous ces sujets vont alimenter les investissements, la production et SICK sera là pour soutenir chacun de nos clients.
Un mot de conclusion ?
Thierry Pouchol : 2022 sera l’année des 50 ans de SICK France. 50 ans de coopération avec nos clients et partenaires au service de l’industrie française. Nous espérons sincèrement que la situation sanitaire nous permettra de les faire participer à cette fête afin de célébrer ensemble le chemin parcouru. Et quoi qu’il en soit, nous continuerons à relever ensemble les défis futurs qui nous attendent.
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