Le système de mesure laser LMS donne des instructions aux chauffeurs de la Raffinerie Tirlemontoise

La Raffinerie Tirlemontoise traite quotidiennement 13.000 tonnes de betteraves lors des campagnes de récolte. Comme la teneur en sucre des betteraves varie et que les transporteurs et les agriculteurs charrient inévitablement de grandes quantités de terres, un échantillonnage objectif s’avère essentiel à la réception. Les systèmes de mesure laser LSM de SICK sont à la base d’un projet innovant pour l’automatisation de cet échantillonnage.

La production de sucre

La production de sucre est un secteur très réglementé et les agriculteurs – via leurs syndicats – ont une approche participative dans l’exploitation de la raffinerie. La production de sucre est basée sur des quotas européens qui sont calculés pour les agriculteurs, notamment en fonction de la qualité des betteraves qu’ils fournissent à la raffinerie.

Le syndicat des exploitants agricoles à Tirlemont est donc tenu de réaliser un échantillonnage de chaque livraison.  A l’aide d’un collecteur d’échantillon – appelé rüpro, un développement de la société allemande Rüben Probenahme – on prélève 80 kg de betteraves dans chaque camion. A partir de cet échantillon, on mesure la tare de la terre ainsi que la teneur en sucre des betteraves.

« Pour les exploitants agricoles, il est important que ce prélèvement d’échantillon soit la plus objectif possible », déclare Erwin Boonen, agro manager  à la Sucrerie Tirlemontoise. « C’est pour cette raison que nous avons lancé un projet en 2010 pour automatiser l’ensemble du processus. Si auparavant, c’était le collaborateur qui déterminait l’emplacement pour le prélèvement de l’échantillon, tout est aujourd’hui aléatoire. » 
 

Le scannage 3D des véhicules

Pour pouvoir indiquer un emplacement aléatoire pour l’échantillonnage, le contrôleur dédié au prélèvement doit d’abord connaître les dimensions du véhicule de transport. Etant donné qu’à côté des livraisons organisées par l’usine, de nombreux agriculteurs amènent aussi leurs betteraves avec leurs propres moyens, il fallait mettre en place un système qui puisse effectuer les mesures sur tous les véhicules de transport.

Marcel Grondelaers et Peter Vanwetswinkel de Fabricom sont à l’origine de la réalisation de ce projet à la raffinerie. Ils nous expliquent le fonctionnement. « Un camion ou un tracteur qui passe par le pont bascule à l’entrée de l’usine, fait l’objet d’un scannage par le système de mesure laser (LMS) de SICK placé au-dessus du pont bascule.

Le scanner réalise toute une série de coupes transversales du véhicule. Parallèlement à cela, un second LMS détecte l’arrière du véhicule et son emplacement. La combinaison des deux mesures permet au logiciel de Fabricom de déterminer les distances sous-jacentes des coupes transversales puis de les assembler pour former un scan 3D du véhicule. Ce scan reprend toutes les mesures pertinentes, comme la hauteur, la longueur et la largeur du véhicule de transport. »

Le logiciel détermine le point de mesure

Il a été convenu avec les agriculteurs de ne jamais réaliser un prélèvement d’échantillon au milieu du véhicule de transport car c’est là - lors du chargement  - que la terre s’accumule le plus, et la mesure ne serait dès lors pas représentative. Pour éviter des dégâts, le collecteur d’échantillon ne peut pas non plus se trouver trop près des parois lors de son enfoncement dans le vrac. Le logiciel détermine les marges et choisit, dans la surface restante du véhicule, un point quelconque pour le prélèvement de l’échantillon.

Comme le collecteur d’échantillon, monté un peu plus loin sur un pont, ne peut être déplacé que dans le sens transversal, il revient au chauffeur du véhicule de se placer correctement dans le sens longitudinal. 

A cet effet, un autre système de mesure laser LMS de SICK scanne l’arrière du véhicule pendant que le chauffeur se déplace sous le pont. Une indication visuelle l’avertit quand il doit s’arrêter – lorsque le logiciel a défini le point de prélèvement – une fois qu’il est sous le collecteur d’échantillon.  Dès que le système détecte que le véhicule est correctement positionné et qu’il ne bouge plus, le collecteur d’échantillon se déplace de vers l’endroit déterminé et le prélèvement d’échantillon peut commencer.
 

Rapide et sûr

Si auparavant, un opérateur de chaque équipe de travail devait piloter le collecteur d’échantillon, ce processus se déroule aujourd’hui de manière totalement automatique. Tout est plus rapide car la mesure avec le système laser ne retarde aucunement les chauffeurs. Ceux-ci possèdent un badge qui leur permet de se présenter aussi bien au pont bascule qu’au prélèvement de l’échantillon. Via ce badge, le système reconnaît chaque véhicule. La flexibilité du système de mesure laser LMS permet d’accepter une grande variété de véhicules de transport, et le logiciel qui gère le prélèvement d’échantillon en tient compte.

Ce projet a généré une belle économie de coûts à la Raffinerie Tirlemontoise. « Le gros avantage est que le prélèvement d’échantillon est aujourd’hui plus objectif », explique Erwin Boonen. « Par le passé, lors des réunions hebdomadaires avec les syndicats des exploitants agricoles, nous avions à chaque fois des discussions sur le prélèvement d’échantillons. La procédure était manuelle et on était dépendant de l’estimation personnelle de l’opérateur. »

Maintenant, tout le monde a la garantie que l’ordinateur choisit un emplacement aléatoire et que plus aucune influence n’est possible. » De plus, le système est beaucoup plus clair et plus simple pour les chauffeurs. Si l’opérateur devait auparavant indiquer dans quelle position le véhicule devait se présenter, il y a aujourd’hui un signal lumineux qui indique,  en trois étapes, lorsque la position souhaitée est atteinte.

Cette solution est aussi plus sûre car dès que le système de mesure laser détecte un véhicule en mouvement, la mesure est immédiatement suspendue.

 

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