Mactac intègre la flexibilité opérationnelle dans une politique de sécurité poussée

Le groupe Mactac-Bemis de Soignies en Hainaut est mondialement connu pour ses supports d’étiquettes et ses films adhésifs. La société fabrique des films pour la décoration et la communication visuelle, ainsi qu’une gamme de produits industriels hautement technologiques.  Les films adhésifs – les fameux ‘autocollants’ - servent de support à toutes sortes d’imprimés. Il ne s’agit là que d’un segment de marché pour l’entreprise, le lettrage et le striping étant des domaines plus connus.

Les solutions à la pointe de la technologie sont utilisées dans le secteur médical pour les électrodes auto-adhésives, l’industrie optique dans la fabrication de lunettes de skis par exemple, ou la production de panneaux solaires.
La technique de collage de film, apparemment simple, dissimule la haute valeur technologique des produits fabriqués par Mactac.
 

Mactac-Bemis mène une politique de sécurité basée sur la prévention. Pour Patrick Parisi, Division Safety Manager, la réflexion sur la sécurité n’est pas seulement un sujet d’attention, elle est aussi fortement intégrée dans chaque aspect de l’exploitation de l’entreprise. Un des premiers points à l’agenda de chaque réunion au sein du groupe traite de la sécurité.

Les responsables de l’entreprise sont non seulement évalués sur leurs résultats financiers mais aussi sur les performances et sur l’attention accordée au bien-être des collaborateurs sur le lieu de travail.

Cette stratégie de sécurité, axée sur la prévention, est déployée au niveau mondial. Travailler en sécurité a un lien direct avec le bien-être sur le lieu de travail. Par ailleurs, une organisation ne peut être performante que si elle peut compter sur ses collaborateurs.
 

Le processus de production nécessite de l’espace et la mise en œuvre de machines conçues sur mesure et disposant d’éléments rotatifs. Le travail manuel concerne principalement le transport et le chargement ou déchargement des machines. A côté de cela, l’aide d’un technicien ou d’un opérateur est parfois requise pour résoudre des problèmes.

Lorsqu’on analyse les risques, on remarque que ce sont toujours les plus classiques qui sont avancés : des collisions avec des AGV, des écrasements ou des coincements de membres et des blessures corporelles. Les stratégies de sécurité classiques limitent le risque en prévoyant, par exemple, une seconde commande manuelle et des détecteurs ou des barrières de sécurité.

Mactac utilise déjà ces équipements de sécurité classiques. Néanmoins, l’entreprise voulait aller plus loin et recherchait une solution pour rendre tout accident pratiquement impossible, ce qui n’est faisable qu’en neutralisant tout contact indésirable.
 

En intégrant à la production les scanners laser de SICK de la série S3000, les ingénieurs de Mactac disposent d’instruments pour concevoir un périmètre de sécurité moderne autour de chaque point à risque.

Le scanner, monté sur la machine, couvre toute la zone d’approche. Grâce au logiciel intégré, des zones de sécurité peuvent être délimitées en zones d’alarme et en zones d’arrêt d’urgence, par exemple.

Cette possibilité de pouvoir confiner les zones de travail offre plusieurs avantages. Vous pouvez par exemple tenir une allée libre entre deux machines placées à proximité l’une de l’autre. La zone d’alarme envoie d’abord un avertissement via un signal sonore ou une lampe clignotante. La zone d’arrêt d’urgence, dès qu’elle est outrepassée, stoppe la machine.
 

Cette approche préventive permet de bien assimiler l’automatisation de la production à la philosophie de sécurité. Il n’est plus nécessaire de prévoir des barrières et des grilles encombrantes ni de portes d’accès. Chaque poste de travail peut être librement approché tant que la machine est à l’arrêt et que le risque est nul. Une fois que la machine est lancée, les zones de sécurité sont activées et l’opérateur doit se placer hors des zones à risque.

Un collègue, sur un chariot élévateur, qui se rapproche trop de la machine, reçoit un avertissement qui n’a néanmoins aucune influence sur la continuité du processus de production. En guise de réglage fin, une connexion est prévue avec la commande de la machine. Dès que l’on approche de la porte de chargement de la ligne, la vitesse de la machine ralentit automatiquement, ce qui neutralise tout fonctionnement non sécurisé.
 

Le circuit de sécurité est configuré autour de l’interface de sécurité Flexi Soft de SICK. Cet équipement vérifie la vitesse lente sécurisée, passe les champs de scan et permet à l’opérateur de se déplacer vers la machine, équipé d’un dispositif homme mort, pour effectuer un contrôle qualité.
 
Cette approche intégrée de la sécurité, mise en œuvre par Mactac, est bien visible dans et autour de chaque machine. Les zones libres et celles protégées par les scanners SICK sont clairement délimitées au sol via des marquages de couleur distincte. Chaque poste de travail dispose, à côté du panneau d’instructions, de pancartes et d’affiches qui sensibilisent à la sécurité.
 

Il y a plusieurs dizaines d’années, Mactac a été l’une des premières entreprises à utiliser des AGV pour le transport interne. Si ces AGV ne sont plus d’une première jeunesse, ils n’ont pourtant rien perdu de leur fonctionnalité.
« En fait », raconte Patrick Parisi, « ce sont les AGV qui nous ont démontré la fiabilité des produits de SICK. On n’est pas toujours tendre avec les équipements. Et bien, après toutes ces années, pas un seul scanner de SICK n’a été détérioré ni montré de signe de défaillance. »

Cette longue collaboration avec SICK, associée à des produits fiables, a abouti à une stratégie cohérente dans l’utilisation de techniques optiques pour la sécurité.

A côté de la sécurité des machines, le transport interne représente un point à risque classique.

Les erreurs humaines ne sont jamais exclues, mais là où il y a une proximité entre l’homme et la machine, une utilisation correcte de la technologie peut limiter grandement les risques.

Mactac a par exemple placé des barrières immatérielles de sécurité pour éviter d’approcher une « zone en fonctionnement ».

A certains « croisements » internes, des rideaux lumineux sont accouplés à des feux de signalisation. Si un conducteur de chariot vient à négliger le stop d’arrêt, le rideau lumineux se charge qu’il n’y ait aucun contact avec des produits placés sur un tapis convoyeur.
 

En parcourant les vastes ateliers de Mactac, on remarque que l’agencement de la production est particulièrement ouvert. Des grilles sont uniquement placées là où cela s’avère vraiment nécessaire (une protection contre des projections d’éclats, par exemple). Les allées de transport conseillées et les zones libres sont marquées au sol. En cas d’arrêt, chaque machine peut être approchée, et ce sont les scanners de sécurité SICK qui se chargent de les relancer lorsque les personnes, les produits et les chariots de transport se trouvent hors de la zone à risque. 

Il est flagrant de remarquer à quel point on se soucie chez Mactac de la neutralisation des risques et on peut se demander si le but ultime n’est pas en train d’être atteint.
Patrick Parisi confirme que Mactac-Soignies est en effet déjà très loin dans la sécurisation. Les solutions de sécurité mises en œuvre sur le site vont servir de modèle d’intégration pour d’autres sites.

« Il nous reste encore un petit travail à terminer », déclare-t-on. « Les individus sont très débrouillards. Aussi, nous allons prochainement sécuriser l’arrière des machines avec des capteurs laser.
Nous aurons ainsi la certitude que cette issue arrière est définitivement neutralisée. »
L’innovation est une part importante d’une politique de sécurité intégrée.